André Paul Therrien
Ère de glace
Fantômes
Monde paralèlle
Oies
Crédit photo: André Paul Therrien
André Paul Therrien
En algonquin, le mot Témiscamingue signifie « eaux profondes ». C’est sur ses rives paisible au profondeur énigmatique que je pris naissance. Et j’ai grandi avec mon terrain de jeux, la forêt, qui m’habite depuis toujours. Ce qui explique la grande place que la nature, sous toutes ses formes, occupe dans ma passion pour l’art photographique.
Mon travail, cependant, m’amène à explorer d’autres facettes de la photographie. Mes fonctions de Directeur photo et de caméraman me font vivre ma passion au quotidien et m’amènent à surmonter des défis de tous les horizons. Voir: http://www.therrienphoto.com.
C’est en 1978, lors d’un voyage sac au dos en Europe, que cette passion pris naissance. Un ami français me prêta son appareil réflex et déclencha en moi le goût d’explorer cet univers. Ce fut une révélation qui m’incita à m’inscrire, dès mon retour, en Arts visuels à l’université d’Ottawa et par la suite au collège Algonquin en Technique photographique.
Depuis plus de 45 ans que j’explore ce médium. J’ai participé à divers concours, clubs, ateliers, expositions et j’ai enseigné la photographie à des plus jeunes. J’ai une fascination pour la lumière et sa façon de nous révéler le monde. Essayer de capter l’essence de ce qui se trouve sous nos yeux de manière créative et de l’immortaliser au profit de tous, tel est mon défit!
Pour moi, toutes les occasions de mettre en lumière, créer et explorer la photographie sont vitales. C’est pourquoi j’ai joint l’ARÉMAC pour partager cette passion.
Votre série de photos exprime éloquemment la Solitude sauf une photo : les oiseaux en plein vol.
Un classique très réussi de la capture d’un sujet en mouvement.
En effet la diminution de la quantité des oiseaux s’effectue de la gauche vers la droite, ce qui amplifie le dynamisme du mouvement du vol à toute vitesse.
Désastre écologique
Cette photo évoque pour moi, l’aberration écologique des sables bitumineux de l’Alberta.
Le photographe ontarien Edward Burtynsky serait sûrement jaloux de cette photo car vous vous avez réussi le même effet de désolation et de désastre que lui tout en photographiant un petit espace glacé au lieu de très grandes étendues détruites par les industries pétrolières.
Quelle originalité !
« Ben » beau paradoxe !
Quel romantisme !
Je m’imagine perché au sommet d’un rocher pour admirer ce paysage marin comme le personnage de la peinture romantique Le voyageur contemplant une mer de brume (Caspar David Friedrich) qui contemplait les sommets des montagnes ennuagés. J’y récite un extrait d’un poème tout aussi romantique de Beaudelaire
(Maesta et errabunda) :
La mer, la vaste mer, console nos labeurs !
Quel démon a doté la mer, rauque chanteuse
Qu'accompagne l'immense orgue des vents grondeurs,
De cette fonction sublime de berceuse ?
La mer, la vaste mer, console nos labeurs !
Fuck la symétrie
Payless Fuel
Il aurait été si facile de placer la lentille de votre caméra devant le poteau du lampadaire pour créer une symétrie. Vous avez plutôt opté pour un angle de vue qui favorise une profondeur
et accentue ainsi l’abandon.Je m’imagine longer les pompes et faire le tour du bâtiment pour trouver des artéfacts d’un temps pas si lointain.
Mes deux photos préférées : symétries brisées
J’apprécie surtout les deux photos qui brisent encore plus l’équilibre de la symétrie imparfaite d’origine aquatique.
La ligne diagonale vient rompre l’aspect presque équilibré de cette photo :
de trois sections dont deux composées par symétrie incomplète, le câble de l’embarcation vient partager l’image en 4 parties plus inégales.
J’ai bien envie de décrocher l’amarre pour voir une belle image symétrique classique sur un plan d’eau très lisse.
Dans ce long corridor avec son magnifique point de fuite lumineux le photographe s’abstient encore une fois d’une symétrie aquatique parfaite en exploitant le plan oblique.
L’ensemble des textures variées de cet édifice évoque pour moi, les ruines d’un palais de Pompéi récemment découvert.
Félicitations !