Revue de Jacques Sénéchal

Passons des modestes églises paroissiales québécoises aux cathédrales majestueuses des Rocheuses que tout photographe rêve d’ajouter leur magnificence à son corpus.

Par différents procédés, vos photos ont réussi à captiver le regard du spectateur afin de susciter son admiration pour la beauté de ces immenses paysages sauvages.

Dès la première photo, la point de fuite créé par la route, nous mène directement au sujet : une invitation à des randonnées pédestres pour explorer  ces régions naturelles et pourquoi pas s’adonner à l’escalade.

Que la lumière soit directe ou tamisée par les nuages gris, vous avez réussi à capter la tension entre le noir profond, les teintes de gris  et le blanc immaculé valorisant ainsi  les effets spectaculaires des arêtes, des flancs  et des sommets.

Vous avez réussi à sublimer, en noir et blanc, les paysages montagneux  de l’Ouest canadien contrairement à Lawren Harris du Groupe des  Sept qui utilisait la couleur et stylisait les formes des montagnes pour peindre  des tableaux emblématiques de cette région canadienne. 

La profondeur de champ net au premier et au deuxième plans de vos superbes panoramas matérialisent toute la grandeur de ces géants géologiques et tectoniques. 

On dirait qu’elles tendent à s’élever plus haut pour le rejoindre. 

Avant de m’aventurer sur le lac gelé ou le glacier, j’admire les masses rocheuses de chaque côté. Puis je suis l’œil de votre caméra qui m’amène de gauche à droite au deuxième plan pour m’inciter à progresser vers des sommets enneigés.

Je tiens à vous féliciter pour avoir évité de tomber dans un piège photographique afin de dramatiser le sujet :  vous n’avez placé aucune personne ou aucun groupe de randonneurs dans un espace vide.

Vous avez traité le paysage comme les peintres du Groupe des Sept dans toutes leurs œuvres, sans présence humaine. 

Enfin, vous avez réussi à transmettre à la fois la beauté indéfectible de ces montagnes et  leur puissance spirituelle, voire mystique, symbole du lien entre le ciel et la terre.

Je m’imagine déjà être rendu au Tibet gravissant les flancs d’une montagne vers un temple pour méditer sur le sens de ma vie. 

Ces photos seraient certainement efficaces dans une campagne de publicité

pour la province de l’Alberta. 

BRAVO !