Un oeil noir te regarde
Une photo qui symbolise très intensivement l’intelligence artificielle de Big Brother.
Rose-Marie et Adam
Le plan centré sur les deux enfants photographiés à l’angle de deux murs très texturés fait ressortir leur attitude décontractée et leur air malicieux et moqueur.
Hockey bottine à Hull 1973
La rencontre sportive entre trois jeunes est photographiquement valorisée avec brio.
En effet, le plan large (d’ensemble) révèle efficacement l’environnement d’une ruelle, lieu urbain de rencontres par excellence pour y jouer.
En outre, la prise de vue en plongée accentue la surface enneigée qui attire notre regard sur les trois hockeyeurs en bottines qui semblent se déplacer sur la photo. Nous anticipons même leurs mouvements, leurs jeux.
Ce qui nous donne une envie irrésistible de se joindre à cette joute amicale.
Perspective à Chantilly
Quelle scène dramatique !
L’impact visuel est très intense :
• une palette très large des teintes de gris couvre complètement la photo;
• la perspective de point de fuite attendue dans un tel lieu est brisée par une masse sculpturale en premier plan
• les jeux des courbes nous mènent d’une sculpture à l’autre que nous pouvons relier par des lignes invisibles qui dessinent un triangle.
Tout le sens de la photo réside dans sa composition triangulaire mise en valeur par tous les plans bien nets. Même si le triangle est bien au centre de la photo, il est loin d’évoquer la solidité, l’équilibre. En effet, un sommet du triangle placé au premier plan, entrainera certainement un déséquilibre à un moment donné ou à un autre. Il me semble que cette photo représente le symbole de la chute des royautés.
C’est un vrai décor shakespearien, et ce, même si nous sommes en France.
Ce serait le lieu idéal pour le tournage de la pièce de théâtre Le Roi Lear de Skakespeare.
Vol au vent
En utilisant avec une grande habileté deux éléments du langage photographique (la règle des tiers et la prise de vue en contre plongée), François fait ressortir, dans cette photo, deux aspects sans lien entre eux, l’humour et la menace.
La règle des tiers amplifie un effet humoristique certain puisque, dans un même espace très rapproché, des ailes animalières côtoient librement dans le ciel celles d’une éolienne bien ancrée au sol.
Quant à la prise de vue en contre-plongée, elle souligne l’aspect menaçant de la «machine» qui pourrait décapiter les oiseaux qui oseraient s’en approcher de trop près.
L'hiver, ce désert
Quelle douce tempête hivernale !
L’atmosphère ouatée et désertique d’une tempête hivernale est rendue fort habilement par une composition des plus sobres :
• lumière laiteuse qui couvre la photo;
• alignement de meubles urbains isolés au deuxième plan dans la moitié droite de la photo laissant l’autre moitié complètement vide;
• troisième plan ponctué par la réfraction de la lumière des lampadaires et des édifices.
FRANÇOIS GAUTHIER
Beloeil
En photographie, je suis un autodidacte. Je m’adonne à cet art depuis ma préadolescence. Ma formation et mon inspiration découlent de ma pratique, de la visite de nombreux musées et expositions, de même que de mes lectures. Même en exerçant à plein temps une autre profession, j’ai su peaufiner mes connaissances du monde des arts, notamment à titre de chef de l’équipe responsable de la traduction pour les musées nationaux du Canada.
Jusqu’en 2007, j’ai surtout cultivé mes talents de photographe lors de mes voyages. Cette année-là, j’ai décidé que la photographie prendrait plus de place dans ma vie. L’abordant avec un esprit d’artiste, je me suis lancé plein de défis qui m’ont permis de réfléchir, de progresser et d’évoluer. C’est ainsi que j’ai participé, depuis, à plus de 50 expositions dont trois solos et une duo.
DÉMARCHE
Jusqu’au début de 2015, ma démarche était principalement axée sur l’esthétique des lignes, des formes et des couleurs et sur la richesse des contrastes.
De 2015 à 2017, j’ai exploré aussi des sujets touchant l’expression physique des sentiments et des émotions ainsi que des thèmes à saveur sociale.
En outre, vouant un culte aux artistes peintres et dessinateurs qui, d’un trait, d’un jet de couleur ou d’un coup de crayon, conquièrent le cœur de leurs fans, depuis 2017, je m’emploie à utiliser l’informatique pour conférer à certaines de mes images l’apparence de tableaux plutôt hyperréalistes, que j’appelle «photableaux»