Lorraine Guillet

Végétal vs mineral

Printemps lumineux

Hiver Montréal

Coup de soleil

Lorraine Guillet

Née à Saint-Lambert en 1953, détentrice d’un bacc. en éducation préscolaire/enseignement primaire, éducatrice pendant 10 ans en centre de la petite enfance, puis deuxième carrière comme libraire jeunesse pendant 32 ans.

Intéressée dès l’adolescence par les arts et les images, sans doute grâce aux magazines « Life » et « National Geographic » qui traînaient sur la table à café chez nous, je commence la photo avec les petits « kodak » familiaux avant d’acquérir en 1974 mon premier appareil Asahi Pentax 35 mm.

Initiée à la chambre noire au CEGEP, c’est en photographiant les enfants de la garderie où je travaillais, et pendant mes premiers voyages en Europe que je commence à accumuler des séries de négatifs et des petites boîtes de diapositives.

J’adhère au Photo-club Arémac en septembre 1984, après avoir hésité pendant quelques années, trop timide pour oser me mesurer aux photographes aguerris. Mais depuis ce temps, j’en suis, et j’ai occupé plusieurs postes au conseil d’administration, dont celui de présidente-animatrice pendant de nombreuses années. Bien sûr, j’ai participé avec joie à toutes les expositions collectives du club, ainsi qu’aux divers concours et événements regroupant les nombreux clubs de la province.

Au début des années 2000, avec quelques clubs « voisins », je fais partie des membres fondateurs du Regroupement des clubs photo de la Montérégie, dont les objectifs étaient de réunir les membres de clubs de la rive-sud de Montréal pour tenir une exposition annuelle, ainsi qu’une grande conférence. Ce regroupement a vécu plusieurs années de bonheur avant de changer ses statuts et d’évoluer différemment, alors qu’Arémac n’en faisait plus partie.

Toujours très active dans le club quoique n’occupant plus un poste décisionnel, la photo est toujours une passion pour moi maintenant que je suis à la retraite. Convertie à la photo numérique depuis 2009, je m’amuse à publier très fréquemment mes images sur ma page Facebook, je fabrique des cartes sans texte avec mes images, et même un calendrier annuel que je vends grâce à la collaboration de mon ancien employeur, la librairie Le Fureteur de Saint-Lambert.


Jeux d’ombre


Le vif intérêt pour l’architecturales de Lorraine est encore au rendez-vous cette année. 


Sun Life (1913)

L’œil aguerri de Lorraine met en valeur deux éléments architecturaux néoclassiques d’un édifice massif du XIX siècle, et ce, même s’il a été construit en 1913  : de gauche à droite, d’ une façade percée de fenêtres entre des pilastres à une massive colonnade.

Les ombres allongées et abstraites - portées à 45º -  sur le support architectural allègent les plans verticaux massifs et animent par leur changement de forme, d’intensité et de direction une dynamique spatiale déstabilisante  


Camouflage

La premier  plan  frontal très rapproché donne  l’illusion de ribambelles de feuilles  découpées dans du carton noir suspendue et éloignée de la façade d’un édifice.  La luminosité de la façade et ses deux plans gris mat mettent en valeur ce camouflage sombre certainement utile pour espionner les va et vient  des personnes à l’entrée de  l’édifice.


Jeu d’eau et silhouettes humaines

Lorraine a utilisé une astuce classique en photographie pour être sûre et certaine de capter la pluie, sans aucune peine,  avec sa lentille : 

être derrière une vitre. 

Au premier plan, elle  est parsemée de gouttes réfléchissant la lumière et traversée par des ruissellements en diagonale de gauche à droite. La photo rappelle pour moi une œuvre impressionniste abstraite ?


Ainsi, bien à l’abri de la pluie et du vent, peut-être dans un café, Lorraine a capté une scène de rue en floutant le deuxième et troisième champs. Notre regard perçoit donc deux groupes de silhouettes de personnes – sans parapluie - traversant la rue et une voiture qui arrive vers eux Attention !  Collision en vue.


Cette image sous la pluie me fait vivement ressentir que l’automne est à nos portes


Bouquet de porcelaine        

En masquant le plan arrière et en serrant de très près le sujet, Lorraine accentue le jeu de modulation de la lumière dominante et des ombres semblant provenir de l’intérieur des  fleurs. Elle crée ainsi l’illusion de fleurs de porcelaine digne des créations de la céramiste québécoise des plus illustres, Louise Bousquet.