ANDRÉ-PAUL THERRIEN
Mont-Saint-Hilaire
En algonquin, le mot Témiscamingue signifie « eaux profondes ». C’est sur ses rives paisibles aux profondeurs énigmatiques que je suis né. Et j’ai grandi avec mon terrain de jeu, la forêt, qui m’habite depuis toujours. Ce qui explique la grande place que la nature, sous toutes ses formes, occupe dans ma passion pour l’art photographique.
Mon travail, cependant, m’amène à explorer d’autres facettes de la photographie. Mes fonctions de Directeur photo et de caméraman me permettent de vivre ma passion au quotidien et m’amènent à surmonter des défis de tous les horizons.
Voir: http://www.therrienphoto.com.
C’est en 1978, lors d’un voyage sac au dos en Europe, que cette passion prit naissance. Un ami français me prêta son appareil réflex et déclencha en moi le goût d’explorer cet univers. Ce fut une révélation qui m’incita à m’inscrire, dès mon retour, en Arts visuels à l’université d’Ottawa et par la suite au collège Algonquin en Technique photographique.
Depuis plus de 45 ans que j’explore ce médium. J’ai participé à divers concours, clubs, ateliers, expositions et j’ai enseigné la photographie à des plus jeunes. J’ai une fascination pour la lumière et sa façon de nous révéler le monde. Essayer de capter l’essence de ce qui se trouve sous nos yeux de manière créative et de l’immortaliser au profit de tous, tel est mon défi!
Pour moi, toutes les occasions de mettre en lumière, créer et explorer la photographie sont vitales. C’est pourquoi j’ai joint l’ARÉMAC pour partager cette passion.
Le photographe s’intéressant plus à la forme qu’au sujet ainsi le spectateur ne se préoccupe pas de reconnaître le sujet de chaque photo car son regard est captivé par le jeu des formes.
Que d’émotions ! Mon cœur s’emballe.
Lancination de l’espace par l’énumération des tiges de plantes qui se reflètent et ondulent dans l’eau d’un champ inondé me rappelle certains dessins abstraits à l’encre de chine de Henri Michaux (écrivain et poète belge, 1899-1984), et ce, malgré aucune référence à l’être humain comme lui.
La danse du tabac du diable
La plongée met en valeur la profondeur du jeu de chevauchement très serré de la grande touffe de feuilles allongées d’hostas. L’angle de la lumière souligne ses longues bandes plus ou moins étroites aux différentes nuances de gris.
Pas de deux
Quelle sensualité !
Cette nature morte aux deux poires, en gros plan, est empreinte d’une très grande sensualité : le pédoncule et le creux où on retrouve les restes de la fleur évoquent les sexes masculin et féminin.
Est-ce que ce sont deux poires d’Amour ?
Les arabesque des volutes de fumée
Therrien montre avec une très grande habileté technique l’aspect éthérée et insaisissable de la
fumée en photographiant la transparence très claire des formes spiralées qui se transforment avec douceur dans sa trajectoire de gauche à droite; l’accumulation au départ s’amenuise de plus en plus pour disparaître dans le hors champ.
Le flou inspire le mystère de sa provenance qui se cache dans le hors champ à gauche de la photo.